Génération tonton de Emmanuel Lemieux
Génération Tonton / Emmanuel Lemieux. - Paris : Don Quichotte éd., 2011. - 476 p.
ISBN 978-2-35949-008-4
Génération, quelle génération ? Le Nouvel Observateur la qualifia jadis de «bof génération» : sans passion, sans passé, sans avenir. Elle avait vingt ans le 10 mai 1981, et fut en âge de voter à l'élection présidentielle, lorsque la France bascula à gauche après une longue période monocolore. «Changer la vie», affirmait alors le slogan vainqueur. Sous la figure tutélaire du président François Mitterrand, dit «Tonton», cette génération, née entre 1958 et 1965, devait pourtant briller par sa remarquable invisibilité sociale et politique. Trente années plus tard, n'est-elle que la vague apathique ou sacrifiée que l'on s'est complu à décrire ? Ils avaient vingt ans dans les années 1980. Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur : l'extension des libertés individuelles et collectives, la fin de la guerre froide, l'émergence de l'idée européenne. Le pire : le recul des projets collectifs, l'effacement de la politique, mais aussi le chômage de masse, la lutte des places, le sida, les années-fric, l'argent fou, la dictature du superficiel. Cette grande enquête chorale fait le récit, sur trois décennies, d'une cinquantaine de «héros» emblématiques de leur génération. De cette cohorte, elle restitue toute l'originalité, la diversité et la difficulté, aussi, à exister ; elle retrace l'aventure d'une génération à la charnière entre deux mondes, entre deux époques. Comme dans un roman, les personnages se croisent, se séparent, se retrouvent à la faveur des événements et des ruptures qui ont marqué ce quart de siècle en France et dans le monde. La génération Tonton fêtera ses cinquante ans le 10 mai 2011. L'avenir dira s'ils sont les oubliés de l'histoire ou si leur tour est venu, enfin, de dessiner un destin collectif.
Bibliogr. p. 455-459. Index
Politique; parti socialiste
Présentation de l'éditeur
Sous la figure tutélaire de François Mitterrand, dit « Tonton », toute une génération s’est épanouie sur les scènes contrastées des années 1980 à 2011 : cette génération, c’est celle des rejetons de 1968, héritiers de la fin des illusions, menacés par le chômage de masse dont ils ont essuyé les plâtres, subissant déjà la lutte des places dans le monde du travail, en attendant la fin de la partie sexuelle avec le sida. En 1981, l’histoire les a réinventés à toute allure : avènement de la gauche en France, abolition de la peine de mort et libéralisation des ondes, désindustrialisation massive, big bang audiovisuel, marche civique des Beurs et mouvements humanitaires, néolibéralisme, Pologne et Chute du mur, Guerre en ex-Yougoslavie, Irak et terrorismes, nouvelles peurs contemporaines, nouvelles utopies, désintégration des idéologies…Ils avaient entre 16 et 25 ans le 10 mai 1981, et plus rien n’a été pareil. Cette enquête, menée comme un roman balzacien, suit les trajectoires d’une cinquantaine de « héros » de ce moment-clef jusqu’en 2011, date à laquelle ils auront 50 ans. Comme dans un roman, ils se croisent, se séparent, se retrouvent à la faveur des événements et des ruptures qui ont marqué ce quart de siècle. Le « casting » est composé de gens connus ou non, représentatifs de cette génération charnière : politiques (Montebourg, Peillon, Valls, Boutih, Dupont-Aignan, Copé), syndicalistes, militants associatifs, humanitaires, artistes (Porte, Séra, Dupuy&Berbérian, Guetta, Chao), écrivains, intellectuels (Onfray), médiatiques (Bellanger, Naulleau, Zemmour, Patino, Olivennes) etc.Ils auront 50 ans le 10 mai 2011. L’avenir dira s’ils sont les oubliés de l’histoire ou si leur tour est venu de dessiner un destin collectif.
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