Trad. de A widow's story. - ISBN 978-2-84876-194-7
Entré à l'hôpital le 11 février 2008 pour une pneumonie sans gravité, R. Smith, le mari de J.C. Oates, décède une semaine plus tard d'une violente et soudaine infection nosocomiale. Dans ce récit, cette dernière, en proie à l'angoisse de la perte, à la désorientation de la survivante cernée par un cauchemar de démarches administratives, décrit l'innommable expérience du chagrin.
Présentation de l'éditeur
Le matin du 11 février 2008, Raymond Smith, le mari de Joyce Carol Oates, s’est réveillé avec unmauvais rhume. Il respire mal et son épouse décide de l’emmener aux urgences où l’on
diagnostique une pneumonie sans gravité. Pour plus de sûreté, on le garde en observation. Une
semaine plus tard, au moment même où il devait rentrer chez lui, Raymond meurt d’une violente
et soudaine infection nosocomiale. Sans avertissement ni préparation d’aucune sorte, Joyce est
soudain confrontée à la terrible réalité du veuvage. Au vide. À l’absence sans merci.
J’ai réussi à rester en vie est la chronique du combat d’une femme pour tenter de remonter de ce
puits sans fond. De poursuivre une existence amputée du partenariat qui l’a soutenue et définie
pendant près d’un demi-siècle. En proie à l’angoisse de la perte, à la désorientation de la
survivante cernée par un cauchemar de démarches administratives, et les absurdités pathétiques du commerce du deuil, Oates décrit l’innommable expérience du chagrin, dont elle ne peut s’extraire qu’à grand peine, de temps à autre, en se tournant vers ses amis. Avec sa lucidité coutumière, parfois sous-tendue d’un humour noir irrésistible (quand, par exemple, elle se lamente sur l’absurdité des luxueux paniers gargantuesques de saucissons et de pop corn au chocolat déposés devant sa porte en manière de condoléances), elle nous offre à travers ce livre, qui ne ressemble à rien de ce qu’elle a écrit jusqu’ici, non seulement une émouvante histoire d’amour mais aussi le portrait d’une Joyce Carol Smith inconnue et formidablement attachante.
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